Le rapport de l' IGAS dénonce les dérives de la chirurgie de l'obésité : pas assez de préparation et de suivi

https://obe.revuesonline.com/articles/lvobe/abs/first/lvobe_2018_sprobe000627/lvobe_2018_sprobe000627.html
https://obe.revuesonline.com/articles/lvobe/abs/first/contents/contents.html

Si vous voulez lire un résumé du roman "la femme qui voit de l'autre côté du miroir", vous pouvez suivre le lien ci-dessus, il mène à la revue Obésité, LA revue de la chirurgie bariatrique.


A raison, le rapport de l'IGAS souligne que trop d'opérations se font, trop sont vouées à l'échec, parce que ... "on opère pas un estomac, on opère une personne" comme nous ne cessons de le répéter !

Pour accéder au rapport :



Que dire de ce rapport IGAS ?                   
500 000 personnes déjà opérées en France.

60 000 interventions en 2016, soit un triplement en 10 ans

L’essor très important de la chirurgie de l’obésité en France - triplement des interventions ces dix dernières années, pour atteindre 60 000 en 2016 (environ 300 M€ de dépenses directes) - s’explique par l’échec de la prévention de l’obésité, par les limites de la prise en charge pluridisciplinaire de ces personnes et par l’augmentation la large accessibilité de l’offre, son remboursement par la Sécurité Sociale, à l’inverse de pays voisins. En France, la progression des chirurgies est plus importante que la prévalence de l’obésité, il y a de quoi s’interroger.
(J’ajouterais volontiers :  A pourcentage égal, il y a beaucoup plus de femmes qui font une chirurgie. La confusion « beauté/santé » peut demander réflexion).

Le développement de la chirurgie bariatrique pose de sérieuses questions : les éléments recueillis par la mission montrent qu’une part des indications est sans doute excessive ou mal posée, qu’il existe des lacunes significatives dans la préparation des personnes et dans le suivi post-opératoire (la moitié des personnes opérées ne seraient pas suivies ou insuffisamment, alors que c’est une condition pour prévenir certains risques et optimiser les effets de la chirurgie).  Elle demande donc un suivi à vie, ce n’est pas dit et écrit aux patients. Ils s’attendent encore à une solution magique, alors qu’il y a 40 % d’échecs, y compris pour les réinterventions. Les patients ne sont pas informés.
De surcroit, on ne connaît pas à ce jour les effets à long et à très long terme des modifications anatomiques qui en résultent.

Les recommandations de la mission vont principalement dans trois directions :
> organiser l’offre de chirurgie bariatrique de manière plus cohérente ; améliorer la pertinence, la sécurité et la qualité des soins pour optimiser l’efficacité de l’intervention et réduire ses risques ; enfin, aller au-devant des personnes ‘perdues de vue’ ;
> soutenir la mise en place d’un suivi pré et post opératoire effectif ainsi que des solutions complémentaires et/ou alternatives à la chirurgie ; 
> renforcer et rénover le dispositif des 37 centres spécialisés de l’obésité créés à la suite du plan obésité 2011- 2013. 

             
 Notre roman, "la femme qui voit de l'autre côté du miroir" (paru en juin, ed Eyrolles) est le seul à avoir comme sujet central ce thème. C'est aussi le seul "feel good" où une spécialiste de ce sujet s'est donné la peine de publier un livre pour le grand public, celui qui ne lit pas les rapports, ni les essais. Co-écrit avec Dahnée Leportois, par le biais de la fiction ce roman permet de saisir ce qui conditionne le regard que l’on pose sur soi. La confiance en soi passe par derrière le miroir et l’excès de poids n’est qu’une des problématiques, en rien la seule et unique, d’ailleurs.
Le rapport de l' IGAS dénonce les dérives de la chirurgie de l'obésité : pas assez de préparation et de suivi Le rapport de l' IGAS dénonce les dérives de la chirurgie de l'obésité : pas assez de préparation et de suivi Reviewed by Catherine Grangeard on septembre 13, 2018 Rating: 5

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