Mépris de classes et de générations envers les jeunes influenceuses des réseaux sociaux, instagram et cie

 


Réseaux sociaux et bistouri, ou la chirurgie esthétique sous influence

Excellent article de Louise Vallée qui traite les nouvelles influenceuses du net et des réseaux sociaux avec moins de mépris de classes que d'autres....

Bien sûr que l'image a toujours existé et été valorisée !

Vous trouverez en ligne cet article à lire depuis le 3/08/2021 et dans le journal (papier) Le Monde daté du 6 août (page 8/ rubrique FRANCE). Le contenu est très important. Il décale les observations habituelles... Bonne lecture !

Extrait de mon interview  :

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Mauvaise foi ou ignorance de leur impact sur les jeunes ? Pour Catherine Grangeard, ces jeunes femmes aux millions d’abonnés sont bien conscientes de ce qu’elles représentent pour leur communauté. Vraies femmes d’affaires, elles utilisent leur corps et leur image comme « produit d’appel » pour les articles qu’elles promeuvent. Et le marché de l’influence et des placements de produits rapporte gros. Nabilla gagnerait plus de 150 000 euros par mois rien qu’avec son activité d’influenceuse.

« [Les influenceuses] ne sont pas plus coupables que Catherine Deneuve ou les autres stars qui défilent à Cannes », estime la psychanalyste Catherine Grangeard

Pour autant, si la psychanalyste reconnaît que « ces vedettes de télé-réalité ou des réseaux sociaux ont une responsabilité envers les jeunes qui les suivent », elle appelle à ne pas les désigner comme boucs émissaires d’un problème plus global. « Elles ne sont pas plus coupables que Catherine Deneuve ou les autres stars qui défilent à Cannes et arborent, elles aussi, un idéal de féminité inatteignable », souligne Mme GrangeardPour elle, ces nouveaux tapis rouges que sont Snapchat ou Instagram sont le lieu de mécanismes d’influence tout aussi importants à interroger. Mais qui tendent à être méprisés. « Il ne faut pas réduire le phénomène à des bécasses qui vendent du rêve à de jeunes ignorantes scotchées sur leur téléphone », alerte la psychanalyste.

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Pour la psychanalyste et autrice Catherine Grangeard, cette mise en scène de l’apparence ne date pas des réseaux sociaux. « A l’adolescence, l’image que ces jeunes filles ont d’elles-mêmes est très fragile et se construit beaucoup au travers du regard des autres, et des injonctions qui leur sont faites, explique-t-elle. Avant, on voulait ressembler à la fille en couverture de Vogue. Les réseaux sociaux n’ont fait qu’amplifier notre culture de l’apparence. »


Mépris de classes et de générations envers les jeunes influenceuses des réseaux sociaux, instagram et cie Mépris de classes et de générations envers les jeunes influenceuses des réseaux sociaux, instagram et cie Reviewed by grangeard on août 04, 2021 Rating: 5

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