Maigre ou mince de préférence pour être à la mode cet été, encore !
Que cela nous plaise ou non, le ventre se montre.
Entre le retour des silhouettes taille basse et les parades abdominales sur tapis rouge, tout tourne autour du nombril.
Par Victoria Hidoussi Le 4/07/2023
Montrer son ventre sans une once de gras, c'est revendiquer de faire partie d'une élite, contrairement à presque la moitié des Français
CATHERINE GRANGEARD, PSYCHANALYSTE ET PSYCHOSOCIOLOGUE
Un impératif minceur ?
Cette réapparition de la silhouette filiforme des années 2000 a de quoi déstabiliser. Pour certaines, elle annonce la réminiscence de l'injonction à la minceur et d'une mode excluante, réduisant à néant les avancées du body positive. «Ce mouvement a certes apporté plus de tolérance à l'égard de différentes morphologies, mais ces progrès sont fragiles. Il ne faut pas croire qu'ils sont acquis», analyse Catherine Grangeard, psychanalyste et psychosociologue.
«Aujourd'hui, la maigreur, en particulier celle du ventre, reprend le dessus, notamment avec la tendance heroin chic inspirée des modèles des années 1990-2000», observe l'experte, inquiète de voir ce standard de beauté resurgir au risque de créer des troubles alimentaires chez les jeunes filles. «Pour qu'elles aient cette apparence, on prive les femmes du plaisir de manger, et donc d'un certain épanouissement, alors que le ventre est le lieu de la jouissance. En France, pays de la gastronomie, si vous mangez bien, vous ne pouvez pas avoir un ventre creux», analyse-t-elle. Le paradoxe est d'autant plus exacerbé dans l'Hexagone, où 47,3 % de la population est désormais obèse ou en surpoids (1). «Montrer son ventre sans une once de gras, c'est revendiquer de faire partie d'une élite, contrairement à presque la moitié des Français. À l'inverse, montrer ses bourrelets serait indécent. Une femme qui n'a pas besoin de se surveiller serait libre, et quelque part, ça dérange», poursuit Catherine Grangeard.
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