Les Confinés Contents CONFINEMENT J 38

CONFINEMENT : J 38

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 Les CoCo ne sont pas une espèce en voie d’extinction. Bien au contraire. Qu’une date limite commence à apparaître et voilà le côté positif du confinement qui se renforce…

Comme toujours chez les Humains l’idée du manque fait croître le désir. Ça s’est même vérifié avec le PQ et l’idée de pénurie à la mi-mars. C’est dire.

Les CoCo (relire J 6) voient leurs troupes renforcées ces derniers jours par ceux qui regrettent que ça se termine. Le pli a été vite (et bien) pris par une partie de la population. Certains commencent à avoir peur de reprendre leur vie d’avant, dite vie normale, qui leur est apparue très anormale depuis.

Ceux qui mettent leur réveil en pleine nuit pour rejoindre un travail après des heures de transport, qui sont des décalés permanents et des épuisés à longueur d’années, ceux-là ont perdu leurs cernes depuis la mi-mars. Le temps est suffisamment long pour avoir permis la récupération du sommeil en retard. Le soleil les a bronzés, s’ils ont la chance d’avoir un jardin, ou au moins un balcon. Les voilà en forme !

Ces CoCo qui profitent enfin de leurs enfants, ceux dont le mot d’ordre était « dépêche-toi » sont heureux des heures passées à faire la classe, à jouer, à cuisiner, discuter, lire, danser. Se retrouver en famille est réconfortant. Avoir le temps est apprécié. TVB.

Les CoCo qui bougeaient tout le temps, même en vacances, qui ne se reposaient jamais parce qu’il n’y avait pas de temps à perdre, se demandent s’ils n’avaient pas perdu la boule…

Passer à côté de ma vie !

Les CoCo des villes et les CoCo des champs n’ont pas eu le même confinement car ils n’ont pas la même vie d’habitude non plus ! On semble le découvrir. Comme c’est étrange…

Les CoCo fashion victims découvrent un sevrage forcé sans crises de manque. Ces CoCo sont ravis de voir un compte bancaire s’en porter bien mieux, en prime. En redécouvrant tant de merveilles dans les placards, le plaisir est renouvelé.

D’autres CoCo seraient devenus des « drogués au confinement ». Cela concerne les nouveaux geeks qui ne sont plus ados mais shootés aux réseaux sociaux et aux sites de rencontres où la distanciation sociale virus free permet les rapprochements. Comme ce peut être des phobiques de la relation qui se trouvent très bien dans le cocon du domicile et qui tremblent à l’avance à l’idée de se risquer dans un monde décrit comme un monde plein de dangers. La crise sociale est tapie derrière la crise sanitaire, garder un moral d’acier demande un vrai stock d’optimisme.

Les « drogués au confinement » ne l’ont pas toujours été ; ils y ont pris goût. Freud nommait l’alcool le « briseur de soucis ». Il se peut que le confinement soit apparu comme une valeur-refuge pour quelques-uns, refuge de bien d’autres maux que le COVID.

Il existe des CoCo qui étaient malheureux dehors. Harcelés au travail, humiliés et obligés de toujours prendre sur soi, ces CoCo respirent et angoissent à l’idée que ça ne va pas durer.

Comment repartir travailler ?

Les CoCo ont eu l’impression de gagner du temps pour soi et les guette la nostalgie de ce qu’il faudra abandonner d’ici peu. Certains commencent à trouver du sens à leur vie. Les uns ont pris des décisions drastiques, les autres moins révolutionnaires vont réformer. Le temps file, le temps défile. Embrasser un autre mode de vie est l’urgence vitale numéro 1. S’aimer implique de ne pas se faire de mal. Le COVID n’est pas le pire virus. Le pire est celui de passer à côté de sa vie.

A demain…