Et j'ai rêvé, rêvé..... CONFINEMENT J 37

CONFINEMENT : J 37

Préserver notre santé mentale

Jusqu’au bout de nos rêves

On rêve plus en ce moment de confinement. Les rêves que l’on fait durant le sommeil ont augmenté, ceux de la journée aussi parait-il… Comprenons de ceux de la nuit.

De tous temps et partout l’humanité s’est intéressée à les comprendre, à décrypter leurs messages et leurs mystères.

Loin de toute clé des songes, Freud publie en 1900 L’interprétation des rêves. Car l’interprétation est la voie royale vers la connaissance de l’inconscient. Ce qui est fondamentalement différent de ce qui se dit, en un raccourci trompeur, que le rêve (en soi) serait la voie royale.

C’est la dimension d’interprétation par le rêveur qui permet d’avancer vers ce qui est à débusquer dans l’inconscient. Le rêve est une manifestation de l’inconscient qui demande à être compris. Comprendre son inconscient permet de se rapprocher de sa propre vérité.

C’est dire que toute clé collective des rêves n’a pas assez de sens. Certains symboles sont universels mais leur sens précis dépend du rêveur. Les processus symboliques, universels, donnent des rêves « typiques » dont le sens réussit à être perçu d’emblée. Il n’en demeure pas moins qu’une appropriation exige un décryptage individuel pour sortir des lieux communs.

Le sommeil favorise l’affaiblissement de la censure.

Les sources du rêve sont des impressions récentes ou se trouvent dans l’enfance. Ces traces mnésiques d’évènements, de pensées, d’affects, … se mélangent à des sensations corporelles au cours du sommeil (faim, soif, douleur… mais surtout excitation érotique).

Le travail du rêve est un précédé en deux temps, celui des processus primaires donne le rêve manifeste, énigmatique et celui de l’élaboration secondaire où, dans le rêve lui-même, se repère (parfois) une élaboration.

Le temps un est celui où la condensation aboutit à exprimer en une seule image des matériaux différents, disparates. Une représentation affectivement neutre se substitue à une autre, trop chargée d’affect. Ce déplacement, c’est le maquillage du rêve.

Pour échapper au refoulement, le rêve maquille les souvenirs et les pulsions.

Le rêve est le gardien du sommeil, il permet une satisfaction déguisée de désirs refoulés. Le travail du rêve témoigne d’une activité intense, animée par l’opposition du désir et des défenses. Le rêve, en tant que réalisation de désirs non satisfaits à l’état de veille, réduit la tension.

Pour interpréter, il faut franchir le chemin inverse et ouvrir les barrières du refoulement pour accéder au sens latent derrière le sens manifeste.

Comme dans d’autres manifestations de l’inconscients tels les lapsus, les actes manqués, … des retours de refoulé franchissent la censure du refoulement. Les psychanalystes leur accordent une importance de premier ordre pour accéder à ce qui se passe dans l’inconscient, inaccessible directement.

Être à la hauteur de nos rêves

Pourquoi les messages de ces productions nocturnes fascinent ? Puisque ces productions viennent de la personne elle-même, l’envie de comprendre ce qui nous appartient et nous échappe est intense. Il semblerait que quelque que chose veuille se dire. Mais le sens est apparemment inaccessible, sauf à certains qui posséderaient les clés de ces mystères et qui feraient l’effort de les considérer avec attention et respect.

Comprendre ce qui nous appartient et se dissimule, ce qui peut vouloir se dire mais demande à être dévoilé a toujours semblé passionnant aux êtres humains. C’est une part cachée de nous qui en sait beaucoup sur nous mais n’est pas facilement accessible. Rien n’est plus logique que cela déclenche des passions.

Qui plus est, certaines circonstances sont plus propices à la remémoration des rêves. Autant il est prouvé que nous rêvions toutes les nuits autant l’expérience parle d’elle-même, nous en souvenir n’est pas régulier. Certains sont plus doués que d’autres dans cet exercice. Plus on s’intéresse aux rêves, plus leurs messages semblent dignes d’intérêt et plus ils restent en mémoire. Il faut les mériter ces rêves qui en disent long de notre intimité mais ne se livrent pas facilement.

Cette période nous offre ce bénéfice secondaire ! Ne la gâchons pas.

Il serait sérieux de prendre ses rêves pour des réalités, ce qu’ils sont, des réalités de cette partie de nous qu’est l’inconscient. Judicieux aussi de leur accorder l’écoute qu’ils méritent, les écouter comme on dit aux enfants d’écouter leurs parents, dans le sens de leur obéir… nos rêves ne sont pas des banalités !

A demain…

Ne pas choisir !  Miss Tic rêve  ET Bansky  suivre vos rêves, annulé