Pour se préparer au déconfinement CONFINEMENT J 42

CONFINEMENT : J 42

Préserver notre santé mentale

Pour se préparer au déconfinement : J - ?

Toute grande sortie se prépare. Quelle que soit l’occasion ou la date précise, ce sera un événement.

Toute cette période fera date. On n’oubliera rien !

Avant, il n’était pas exceptionnel de sortir de chez soi sans avoir à se signer une autorisation. C’était avant. Bien au contraire, il aurait semblé loufoque de le faire. Depuis quelques semaines, le normal et le bizarre sont inversés. Comme après un accident, refaire des gestes simples devient compliqué. Il faut y penser. Il faut s’entraîner. Que tout redevienne systématique…

Depuis des semaines, fréquenter d’autres humains est interdit. C’est devenu dangereux. On se croit en plein cauchemar. Les normes de sociabilité seront modifiées pour longtemps. Un mal pour un bien ?

Psychiquement, ce fut une épreuve difficile durant des jours voire des semaines, selon les individus. La plupart ont développé une stratégie pour s’adapter. Economiser de la souffrance est une qualité. Ainsi, une habitude se recrée assez rapidement. Puis le déconfinement se profile. Nouveau changement de paradigme mais « pas de retour à la normale » est-il proclamé. Sans qu’il soit annoncé pour combien de temps. Nouvelle adaptation psychique qui dépend encore des personnalités. Puis le déconfinement aura lieu. Ce sera encore une autre étape. Y compris pour les personnes ayant continué à exercer leur activité à l’extérieur, la perspective de ne plus être les seuls et uniques va tout changer. Leur perception d’eux-mêmes et par les autres va se renormaliser. Et concrètement, plus il y aura de monde dehors, plus les protections seront visibles.

La normale était-elle si bonne ? Avoir envie de sortir de chez soi n’implique pas d’avoir l’envie d’avant…

Je m’en lave les mains……….

Il est très mal vu socialement de n’avoir pas le sens de la responsabilité collective. Lévinas est devenu le philosophe le plus actuel. La responsabilité est éthique. Responsable de soi-même et d’autrui. Le COVID réactualise la relation réciproque comme elle ne le fut plus depuis longtemps. Cette notion demande sans doute des circonstances exceptionnelles pour s’épanouir. Le Sujet ne s’interroge pas sur la réciprocité. Il s’y place. L’inconditionnel caractère de cette exigence dépasse les interrogations de retour. C’est une déposition de soi qui fait prendre en charge la relation, en principe chacun ayant le même souci. Lévinas insistait sur le caractère secondaire de la symétrie. Ce qui prime est l’incarnation de la subjectivité. Le reste suivra.

L’imitation étant un vecteur du fonctionnement humain, autant à titre individuel que collectif, partir des bases enseignées par Emmanuel Lévinas semble une attitude très appropriée à l’époque. Salvatrice certainement ! L’optimisme permet de ne pas cesser d’avancer. En l’occurrence, les doutes ralentissent. Être citoyen, qu’est-ce que ça veut dire ? Si la confiance dans les Politiques s’est émoussée (ce n’est plus un constat original) la question de la vie en collectivité n’est pas évacuée pour autant. L’heure de la responsabilité est celle du moment présent. Responsabilité individuelle, tout d’abord…

Psychiquement, certains peuvent s’y dérober. Rien ne sert de les blâmer puisque l’objectif est de les amener à se responsabiliser. Nous avons à conforter les bases des uns et des autres. Pas à les saper !

A demain…

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