Débat et lecture pendant le couvre-feu

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« Des femmes de plus de 50 ans, se considérant comme des seconds choix amoureux, prennent les miettes qu’on leur jette »

Dans « Il n’y a pas d’âge pour jouir », la psychanalyste Catherine Grangeard défend les femmes de 50 ans et leurs désirs en puisant dans son expérience thérapeutique.

Par Barbara Krief

Publié le 23 octobre 2020 à 14h11 Mis à jour le 23 octobre 2020 à 15h39

« Dans le cinéma, à 35 ans, les actrices ne sont plus castées dans des rôles de séductrice. Pour les hommes, ça dure jusqu’à 52 ans. Vous imaginez, ce rab de 20 ans qu’ont les hommes pour jouir de leur physique ? » On est à cet instant dans le cabinet, sur le divan et dans la tête de la psychanalyste Catherine Grangeard. A 62 ans, elle publie « Il n’y a pas d’âge pour jouir », aux Editions Larousse, une joyeuse réponse à l’écrivain Yann Moix, qui lançait l’année dernière : « Je vous dis la vérité. A 50 ans, je suis incapable d’aimer une femme de 50 ans […] Je trouve ça trop vieux ». Rien ne la met plus en pétard. Et rien ne ressemble moins à de l’amour, dit-elle.

Pour nourrir cet essai, la psychanalyste puise dans des histoires de patients. C’est engagé et drôle. Et d’ailleurs, ce livre n’est pas seulement destiné aux femmes de plus de 50 ans, il est pour tout le monde. C’est un véritable plaidoyer pour l’amour et l’orgasme, à tous les âges.

En attendant un débat avec Yann Moix (ardemment souhaité, « mais est-il prêt ? »), Catherine Grangeard a répondu à nos questions.

Dans la première scène de votre livre, on rencontre Ondine, votre patiente, qui débarque en janvier 2019 particulièrement remontée après les propos de Yann Moix. C’est une vraie séance rapportée ?

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