Cohabiter avec soi CONFINEMENT J 10
CONFINEMENT : J 10
Préserver notre santé mentale
Cohabiter avec soi même
Force est de constater qu’il n’est pas toujours facile de se
supporter soi-même.
Alors peut-on s’étonner que supporter les autres soit si
sportif ?
Commençons par ce qui est commun à tout le monde, quel que
soit le mode de vie : nous avons à être avec nous-même sans interruption. Les
problèmes commencent. Parfois, on aurait bien envie que certains aspects de nos
personnalités la bouclent un peu. Parfois, quelques réactions un peu vives,
quelques impulsions pourraient s’estomper. D’autres fois au contraire on aurait
tellement voulu que les mots sortent, ou les larmes, enfin quelque chose de
vrai, de spontané qui exprime ce qui est ravalé, trahi en nous. Quelque fois
tenir à distance des vieux démons intérieurs, oh comme ce serait reposant…
Inutile de dresser une liste, elle serait trop longue.
Décohabiter d’avec soi-même serait agréable de temps en temps.
En période de confinement en famille, d’autres personnes se
surajoutent. D’autres manquent cruellement. Alors peut-on réellement s’étonner
que se supporter fasse naître quelques sentiments contradictoires ?
Appliquer à autrui la tolérance que l’on s’applique à
soi-même serait une mesure de salubrité nationale.
La plupart du temps, la sévérité à l’égard d’autrui est bien
plus importante qu’envers soi-même. Sont moins bien supportés leurs
comportements (ou l’absence de comportements). L’histoire de la paille dans
l’œil du voisin et de la poutre dans le sien vous rappelle quelque chose ?
Je est un autre
Le poète Arthur Rimbaud a devancé les psychanalystes (nous
n’avons rien inventé, qu’on se le dise, détracteurs comme fervents adeptes).
L’inconscient nous habite ici et maintenant comme ailleurs et autrefois. Cette
dualité ne relève pas de la pathologie mais de l’humanité. Le sachant, il devient
plus simple de comprendre ce qui se trame dans une partie de nous-même. Pour y
accéder seules les manifestations de l’inconscient nous sont accessibles. Aussi
des actes bizarres, comme nos mouvements d’humeur ou nos spleens par exemple, les
lapsus (quand on dit un mot à la place d’un autre), les actes manqués (on ne
voulait pas faire ça, dire ça…) et bien évidemment les rêves sont des voies
d’accès à cette autre partie de nous-mêmes.
Se connaitre soi-même est l’étape indispensable. Après, mieux
avoir le courage de faire avec qui on est vraiment plutôt qu’avec qui on
voudrait être. C’est préférable pour tout le monde, soi-même et
l’entourage !
Cohabiter avec cet autre en soi ne relève pas d’un choix.
Plutôt que de parler de moi-même il serait plus juste de regarder ce moi-autre.
Durant le confinement ce dialogue est sans doute encore plus d’actualité.
Hier, 25 mars, c’était la journée mondiale de la
procrastination. Aujourd’hui est un autre jour.
A demain…
Dessin original
de Jean-Louis Tripp BD
Auteur d’Extases. Tome
1 : où l’auteur découvre que le sexe des filles n’a pas la forme d’un
x… Casterman 2017
Mars 2020, même éditeur : Extases Tome 2 : Les
montagnes russes.
Cohabiter avec soi CONFINEMENT J 10
Reviewed by grangeard
on
mars 26, 2020
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