Eloge des petits plaisirs ... Grignotage, sexe et Cie. Confinement J 30
CONFINEMENT : J 30
Préserver notre santé mentale
Pourquoi
a-t-on tellement envie de grignoter quand on s’ennuie ?
Le grignotage occupe la bouche, en général avec quelque chose
qui fait plaisir. S’occuper et plaisir sont les secrets de
l’impact que grignoter a sur notre volonté. La volonté défaille face ce désir
qui se répète. Une fois assouvi, on est calme un moment, très variable
selon les individus. Ça s’en va et ça revient, comme une ritournelle…
Certes l’ennui peut produire de grandes choses, mais c’est
aussi pénible. Tourner en rond ramène au placard, au frigo, comme c’est
bizarre. L’oisiveté est la mère de tous les vices, disait Alexandre
Dumas (fils)pastichant Rabelais, l’ignorance est mère de tous les vices.
Ignorer que l’ennui est d’un ennui profond serait vicieux.
On peut donc comprendre que s’occuper, occuper sa bouche et
son estomac est déjà une source de plaisir. Tromper l’ennui est antidépresseur.
Le plaisir est antidépresseur. Donc, il est logique de grignoter !
C’est vrai aussi de l’alcool. Mais il y a des heures pour ;
sinon ça pose problème. Grignoter à longueur de journée entraîne moins de
désapprobations. Les effets de l’alcool et des grignotages sont
différents. La perte de conscience étant ce qu’elle est avec l’alcool,
s’y adonner sans modération entraîne quelques désavantages. Alors qu’avec les
grignotages, seuls des risques de kilos supplémentaires se profilent
éventuellement à terme. On comprend bien le recours massif aux grignotages
comme plaisirs solitaires en ces temps de confinement. Désavantages et
désapprobations étant tant personnelles que sociales, faut-il
ajouter. Culpabilité et culpabilisation sont communes mais incomparables
en quantité, quand on en arrive à l’addiction.
Plaisirs du corps qui ont
des effets psychiques
Ce n’est pas un hasard. Sucer un chocolat, lécher
une glace, se remplir le ventre, les mots du sexe et ceux de la
bouffe sont identiques. Tout simplement, ces plaisirs ont des sources
pulsionnelles identiques. Il se trouve que socialement il est mieux
vu de manger ensemble qu’avoir des activités sexuelles en groupe. C’est tout.
Ce sont des plaisirs partagés qui ont leurs droits et leurs devoirs. Ce
sont également des plaisirs qui peuvent se satisfaire de la solitude.
Leurs ressemblances ne se limitent pas à ça.
L’intrication du désir et du plaisir est commune à ces plaisirs du
corps qui ont des effets sur l’être. La satisfaction rend heureux.
La volonté ne fait pas le poids. En revanche, la frustration aigrit.
Quand on veut ne pas trop succomber à la tentation et
surtout aux addictions où l’on se perd, où le plaisir disparait au seul
profit d’éviter la souffrance du manque, il y a évidemment un
secret. Ou plusieurs… Il faut commencer le plus tôt possible, ça
facilite les choses. Quand la recherche de plaisir ne se confond pas encore
avec le besoin…
1/ Négocier avec soi-même. Est-ce bien raisonnable de s’en
empêcher ? Déculpabiliser c’est déjà retrouver une estime de soi qui
permet de passer aux autres étapes. Où est le problème à se faire du bien ?
2/ Se trouver des dérivatifs ou des substituts. Du coup,
l’obsession faiblit. On a toutes et tous le droit au plaisir. Même ceux qui
doivent « faire attention ».
3/ Décrypter ce qui
manque VRAIMENT. Ça prend un peu de temps, ça occupe 😊
A demain…
Eloge des petits plaisirs ... Grignotage, sexe et Cie. Confinement J 30
Reviewed by grangeard
on
avril 15, 2020
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