Nos esprits ne sont pas confinés. Addictions et confinement J 16



CONFINEMENT : J 16 (non : J17 !

le temps ne s'est pas arrêté. Deux J 16 de suite, c'est trop... Les blagues du 1er avril sont finies... c'était une erreur :) merci à celui qui me l'a signalée. Il a aussi interrogé si c'était un lapsus révélateur... je m'y penche :)

Préserver notre santé mentale



Nos esprits ne sont pas confinés.


Est-ce bien raisonnable de parler de choses qui fâchent ? Sans doute pas. Pourtant il va falloir.
Depuis quelques jours, consultations après consultations, je me demande si vraiment les addictions étaient les meilleures alliées des confinés. Il me faut partager quelques interrogations dans la veine de Panem et circenses. (Pour celles et ceux qui ne suivent pas tout, se référer à J 14.)
Encourager les addictions, on pourrait considérer que c’est bizarre. Est-ce au nom de la liberté individuelle ou pour éviter des émeutes si les addicts à la nicotine en avaient été privés ? Alors que l’on ne peut plus sortir, il ne serait plus néfaste de fumer et d’enfumer ? (Poisson d’avril, c’était hier 😉) Le tabagisme passif n’existerait plus. Si tu tousses, c’est pas toujours le COVID… Les bureaux de tabac restent ouverts. Seuls les magasins de première nécessité n’ont pas fermé. Dont acte.
Les librairies, elles, sont portes closes en France. C’est bêta…
Churchill (auquel on prête beaucoup) aurait répondu à ceux qui réclamaient durant la guerre de supprimer le budget de la culture : « pourquoi se battre alors ? »
La consommation d’alcool n’a-t-elle pas été envisagée comme favorisant les violences intrafamiliales ? Les études le prouvant sont-elles vraiment fiables ? On médite sur celles prédisant l’alcoolisation à outrance après le confinement. (J15 Comment minimiser l’impact psychologique du confinement ?) Les ravages de l’alcoolisme sur les familles, on pourrait aussi s’y intéresser dès maintenant. Sans blague ? Les réunions des Alcooliques Anonymes vont faire le plein, après…
Pour éviter le « pétage de plomb », décompression ! (Bonus à celles et ceux qui suivent et 😉)
Le détournement des vidéos pornographiques par des pervers, allons donc encore, ce serait une stigmatisation étroite, m’a-t-il été reproché. C’est incroyable comment la nouvelle bien pensance se résume à n’émettre aucune critique. Le confinement risque-t-il en plus de rendre con ou d’aggraver une situation déjà latente ?

Les addictions, première nécessité en période de confinement ?


Quand le sage montre la lune, l’idiot regarde le doigt.
Peut-être est-on toujours l’idiot de quelqu’un d’ailleurs. Ce qui est extrêmement agaçant c’est cette simplification à outrance qui s’amplifie.
Plus l’anxiété grimpe et plus il faut que ce soit simple. AU SECOURS !
Le grand danger est qu’il en restera quelque chose. La sortie du confinement demanderait exactement l’inverse. D’autant que la crise économicopolitique s’annonce sérieuse. Demain je traiterai de quelques-uns de ses effets psychiques.
Voyons comment se mobiliser pour penser en dehors des chemins battus, réfléchir en ayant recours à tous les neurones disponibles et mettant de côté les préjugés, s’aider des expériences précédentes et… même accepter de s’intéresser à ce que son propre inconscient délivre comme pistes.
A terme pourtant, le court terme panique la population. Le sentiment d’impuissance est alimenté par le manque d’outils de réflexion. Le sentiment d’anomie, c’est à dire ne rien comprendre au monde tellement il parait complexe, aggrave le mal-être. Vous me direz, il y a toutes sortes d’antidépresseurs en plus des addictions déjà nommées ci-dessus.
Drogues légales ou non, c’est toujours le même recours extérieur à ses capacités personnelles. Ensuite on évite les excès et on soigne les dégâts. Et l’absurdité continue dans ces cercles vicieux quand les addictions sont, de fait, encouragées.
La rage contenue dans le mot courage peut aussi réveiller. D’autres solutions existent. L’espace n’est confiné donc vicié que s’il est saturé.
On n’est pas encore dehors. Voyons comment préserver notre santé mentale, l’améliorer et profiter de cet espace-temps pour nous intéresser à ce que nos vies pourraient nous offrir, ce que nous pourrions décider d’en faire. On mérite peut-être mieux que le programme qui est resté ouvert, offert ?

On biaise !

A demain…

Présentation de cette poterie de Christelle NICOLAS  
« Elle n'a pas de nom !
48 cm de hauteur, 3kg 422.
Première sculpture réalisée il y a 4 ans.
Grès. Émaillage noir métal.
 »

Nos esprits ne sont pas confinés. Addictions et confinement J 16 Nos esprits ne sont pas confinés. Addictions et confinement J 16 Reviewed by grangeard on avril 02, 2020 Rating: 5

Aucun commentaire:

Fourni par Blogger.