s'engager dans le déconfinement CONFINEMENT J 48


CONFINEMENT : J 48

Préserver notre santé mentale

Où sont les urgences ?


« Le taux individuel de mortalité n’a pas changé depuis 200 000 ans. Il est toujours de 100%. 
On va tous mourir un jour ! » rappelle André Comte-Sponville.

Ce philosophe déplore que l’on sacrifie les jeunes et la liberté sur l’autel de la santé. Le chaos économique frappera les plus fragiles, il s’indigne.

Il dit aussi qu’il est un anxieux et que ce n’est pas de mourir de ce virus qui lui fait peur. Mais, du sort des jeunes, de la récession économique qui découle du confinement. A 68 ans, il déclare « sacrifier les jeunes à la santé des vieux est une aberration. Cela me donne envie de pleurer. » Il poursuit sa démonstration en rappelant que l’âge moyen des décès est de 81 ans, il faut donc raison garder. Il demande que l’on réfléchisse à une société qui fait le choix de la santé comme valeur suprême.

Cette position n’est pas unique. Elle nécessite de l’audace. D’autres s’expriment timidement. En consultation, partout les choix et surtout le tabou de poser des alternatives sont interrogés. Une sidération de l’inimaginable accompagne les temps actuels. On nous assène des chiffres et la vérité serait à écrire avec un V. Soumettre entraîne toujours des résistances à un moment ou à un autre. Comte-Sponville énonce publiquement tout haut ce que d’autres n’osent pas faire. Sa notoriété le lui permet.

La liberté de penser plusieurs alternatives donne la force d’endurer. Assumer n’a rien à voir avec supporter.

Or le refoulement n’a pas que des avantages !


D’autres morts se produisent en ce moment en dehors du COVID. Cette fascination pour la mort et le COVID est tout de même problématique.

La destructivité semble devenue reine. Que serait-ce de continuer à penser uniquement à se protéger ?
La position victimaire est un réel problème. Ses incidences fragilisent. Vivre en réaction plutôt qu’en action n’est pas un choix qui soit sans conséquences.

Un sursaut peut urgemment se produire. Nous sommes dans les difficultés et, bien sûr, différentes possibilités existent pour les affronter. Collectivement et individuellement, prendre toutes ses responsabilités est un gage de réussite. Il faut éveiller le désir pour obtenir activement l’engagement. Pour ce faire, cesser d’asséner à longueur de journées des messages débilitants et donner à penser. Sinon les oppositions se manifesteront ouvertement ou passivement, en retour de refoulé également… Ce qui peut saboter toute dynamique.
Marteler toujours les mêmes messages s’appelle de la propagande. Ce qui ne signifie en rien que d’autres analyses n’existent pas. On y décèle juste un rapport de forces.

Les réactions de défense peuvent être exprimées faiblement et fortes dans la passivité. L’inertie ne permet pas d’avancer. Les décompensations sont une autre forme d’expression de rejet d’une direction imposée. Pour éviter tout cela, écouter les voix comme celles d’André Comte-Sponville serait fort judicieux. Le déni d’autres façons de voir une situation ne donne pas confiance. Un fonctionnement autoritaire peut faire taire les commentaires mais ne pas convaincre. Puisque l’avenir proche demande à ce que se révèle le meilleur de chacun d’entre nous, il est prudent d’inciter chacun d’entre nous à l’exprimer et non le menacer de le punir si…

« Quel type de société souhaitons-nous ? » questionne ce philosophe, cette question vaut la peine d’être posée…

A demain…    


s'engager dans le déconfinement CONFINEMENT J 48 s'engager dans le déconfinement    CONFINEMENT J 48 Reviewed by grangeard on mai 03, 2020 Rating: 5

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