Changer de représentation de la ménopause
Pourquoi les femmes cachent-elles leur ménopause ? - neonmag.fr
Écrit par Alix Fortin
Que ce soit au travail ou dans la vie privée, une étude britannique révèle que la ménopause reste taboue. Aussi aberrant que cela puisse paraître, ce qui se passe dans la culotte des femmes est un motif de discrimination.
Pourtant inévitable pour la moitié de la population, la ménopause reste un sujet tabou en 2022. En témoigne une étude OnePoll menée avec la marque de protection hygiénique TENA, relayée par Marie-Claire. Lancée dans le cadre de la campagne #LastLonelyMenopause (en français : "La dernière ménopause toute seule"), cette étude montre que, sur 2 000 femmes interrogées, 43 % déclarent s’être senties "complètement seules" durant cette période marquante de leur vie, et la moitié d'entre elles la cacheraient même à leur partenaire dès l'apparition des premiers symptômes.
Que ce soit en couple, au travail, ou en société, mais pourquoi ce phénomène naturel inévitable demeure inavouable ?
Bouffées de chaleur, sautes d’humeur ou encore sècheresse vaginale, les symptômes de la ménopause altèrent la vie quotidienne. La période de transition, la périménopause, peut durer des années avant l’arrêt complet des règles. En moyenne, elle arrive entre 45 et 55 ans, mais évidemment chaque corps est différent. C’est un phénomène totalement naturel et normal, qui ne devrait plus être une honte.
Le début de la fin, vraiment ?
Si la ménopause est si taboue, c’est qu’elle est tristement associée au "déclin" du corps – la faute aux stéréotypes archaïques. Autrement dit, vieillir n’est pas sexy, surtout si vous êtes une femme. Et l’arrêt de l’ovulation marquerait le début de la fin. Absurde. Comme si le sexisme ne suffisait pas, les femmes font également face à la discrimination selon l’âge : l’âgisme. Vieillir ne rimerait pas avec féminité et passé l'âge de procréer, ces femmes deviendraient invisibles.
"Parce que nous avons un seul modèle de désirabilité : jeune, svelte, tonique. Parce que la répression sexuelle des femmes en particulier est une obsession. Parce que le lapsus collectif "senior" passe inaperçu. Quand je vais chercher une carte de réduction, je veux pouvoir demander une carte "plus de 60 ans" et pas SENIOR qui désexualise toute femme !", explique la psychanalyste et autrice Catherine Grangeard chez Madmoizelle.
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